Journée d'échange - Accueillir ce qui dérange - Quand l'institution parie sur le symptôme
Quand un sujet vient frapper aux portes de l’institution, c’est déjà que le symptôme a échoué à constituer un abri pour lui. Et si le sujet est toujours au travail pour trouver une nouvelle formule du symptôme, le recours aux partenaires qui l’accueillent en institution est une nécessité tant les phénomènes auxquels il a affaire le déconnectent ou compliquent ses affaires avec l’Autre.
Dans ce moment si spécial de l’accueil, nous savons que se joue une partie complexe, parfois difficile, souvent subtile. Il est donc capital de savoir quelle boussole nous oriente dans l’abord du symptôme. Car, si le symptôme parle et que de ce point de vue, il y a lieu de s’intéresser à ce que dit un sujet, ce même symptôme satisfait la pulsion.
La langue que parle le symptôme du sujet est singulière. Elle se dit entre les lignes, entre les mots, dans de modestes bricolages ou de géniales trouvailles, mais toujours elle sollicite une lecture de ceux qui s’en font les destinataires. Il est dès lors impossible de lire sans en passer concrètement par ce que fait tel enfant, tel jeune ou moins jeune dans le quotidien de
l’institution.
Dans l’institution aujourd’hui, quelles sont les conditions pour qu’un travail de la langue singulière du symptôme puisse opérer ? A quel moment peut-on dire qu’un sujet est entré dans l’institution ? Comment le corps est de mise dans ce moment du travail en institution ? Comment concrètement suivre l’élaboration déjà à l’œuvre dans les moments de réunion, dans les ateliers, dans les moments informels, seul ou à plusieurs ?
Nous examinerons dans les détails du travail en institution les boussoles susceptibles d’orienter les professionnels. C’est donc cette orientation singulière et concrète qui est convoquée dans cette journée préparée par des praticiens et des étudiants constitués en cartel de travail. Nous converserons tout au long de la journée avec Dominique Holvoet, psychanalyste, directeur de l’IMP Le Courtil à Tournai.
Programme
8H30 : Accueil
9h00 : Début des travaux - Introduction
9h30-10h30 : Table Ronde
Accueillir l'insupportable du symptôme
« Ça décolle », Aude Clémenceau, infirmière
« Un corps au carré ! », Julie Pinaudeau, infirmière
10h30-10h35 : Ponctuation
« S’orienter », Émilie Fernandez, infirmière
10h35-11h35 : Table ronde
Le symptôme, barrage contre la folie
« En toute discrétion », Damien Bonnefis, éducateur
« Ouvrir l'espace d'une question », Clémence Coconnier, psychologue
11h35-12h Pause : Librairie, rencontre avec l’ACF en MP
12h-13h : Table ronde
Avec l'institution, vers un symptôme qui fait lien
« Il faut qu'on parle d'Anna », Cécile El Maghrabi Garrido, pédopsychiatre
« Le symptôme, pas sans l'autre », Cécile Guiral, psychologue
13h-15h Pause-déjeuner
Après-midi
15h-17h : Conférence de Dominique Holvoet
Le symptôme : une pierre sur le chemin
Le symptôme est le nom donné à ce qui cloche, qui insiste et ne cède pas, c’est ce qui entrave sévèrement la marche sur le chemin de la vie. Pourtant une institution qui s’oriente de la psychanalyse se reconnaît avant tout par l’accueil favorable qui est fait au symptôme. On lui ouvre les portes, on lui fait la haie d’honneur, on lui témoigne du respect. Pourquoi tant d’égard ?
Pourquoi ne pas chercher à se débarrasser du symptôme sans délai ?
Inscription préalable
Tarif : 40 euros
Etudiants : 20 euros
Renseignement
acf.mp.sec@gmail.com
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