
Conférence de Anaëlle Lebovits Quenehen - Faire Mouche - 10 juin
Dans le cadre de la préparation des J53 de l'Ecole de la Cause freudienne qui auront lieu en novembre sous le titre "Interpréter, scander, ponctuer, couper", l'ACF en MP recevra samedi 10 juin à Toulouse Anaelle Lebovits-Quenehen pour une conférence intitulée "Faire mouche".
ARGUMENT :
Faire mouche
Anaelle Lebovits-Quenehen
Les mots touchent. C'est la raison pour laquelle on a toujours fait mouche avec les mots.
Mais le psychanalyste fait mouche sans prétendre maîtriser ou dominer la jouissance de celui qui s'adresse à lui. Il vise à ce que cette jouissance se déplace et emprunte des voies singulières plus satisfaisantes. Son outil ? L'interprétation qu'il manie durant les séances.
L'interprétation peut ainsi viser une vérité refoulée et qui se laisse entendre entre les lignes, ou plus directement la jouissance qui fait la matière vivante de la parole. Et sans doute, le statut de l'interprétation dépend-il tout à la fois de ce qu'elle vise à atteindre et du statut du signifiant sur lequel elle intervient.
Dès lors que le signifiant apparaît dans sa matérialité, plus que sur le sens des mots, l'interprétation fait porter l'accent sur cette matière même qui s'avère être une matière corporelle.
Mais alors, comment faire mouche à partir de cette matière ? Comment saisir un mot à l'endroit où il a touché au corps parlant et participé à orienter sa façon de jouir de la vie ?
Interpréter les mots dits par l'analysant en usant de ponctuations, de scansions, de coupures, ne revient-il pas à subvertir l'interprétation que l'inconscient produit lui-même et spontanément à partir des mots rencontrés ?
Interpréter implique de lire la chaîne signifiante où des dits s'égrènent pour qu'un dire s'en extraie. C'est là la condition pour que cette lecture atteigne jusqu'à l'écho dans le corps du fait qu'il y a un dire.
Les places étant limitées, nous vous recommandons de vous inscrire sans tarder :
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