
50ÈMES JOURNÉES DE L'ECOLE DE LA CAUSE FREUDIENNE : ATTENTAT SEXUEL
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ARGUMENT PART. 1
PAR LAURENT DUPONT
Attentat sexuel, l’expression vient de Freud. Citons ce passage, il s’agit d’Emma : « À l’âge de huit ans, elle était entrée deux fois dans la boutique d’un épicier pour y acheter des friandises et le marchand avait porté la main, à travers l’étoffe de sa robe, sur ses organes génitaux. Malgré ce premier incident, elle était retournée dans la boutique, puis cessa d’y aller. Par la suite, elle se reprocha d’être revenue chez ce marchand, comme si elle avait voulu provoquer un nouvel attentat. [1] » Freud emploie le mot d’attentat [2] pour nommer la violence et la déflagration de ce qui vient s’inscrire dans le corps du sujet confronté à l’irruption du sexuel comme rencontre traumatique. Le corps en est marqué. Dans le cas d’Emma, des années plus tard, c’est par une inhibition, trace dans le corps du sujet de l’attentat premier. L’inhibition est donc réponse de l’attentat. Mais où se situe vraiment ce qui fait attentat ? ...
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ARGUMENT PART. 2
PAR ERIC ZULIANI
L’attentat sexuel hante les premiers pas de la découverte de Freud. À la recherche d’une cause pouvant rendre compte des symptômes - d’abord hystériques -, ses lettres à Fliess et ses premiers écrits dressent le constat que quelque chose cloche dans la sexualité des êtres parlants : impuissance, éjaculation précoce, frigidité s’inscrivent déjà dans des portraits de patients qui lui parlent. Remontant le fil de la causalité des symptômes, Freud ne trouve, pourtant, que souvenir venant en remplacer un autre, scène se substituant à une autre scène, formant autant de chaines signifiantes qui mènent invariablement en un domaine où sexualité et traumatisme forment un nœud tenant lieu d’un réel. Il en déduit une causalité inédite où quelque chose attente à la constitution subjective de l’être parlant qui se trouve impliqué, à son corps défendant, par l’intrusion de l’Autre, « de son savoir, de son désir et de sa jouissance [1] ». Le corps, justement, en est durablement marqué d’un trop d’excitation sexuelle insensé qui exile le sujet dans une sexualité toujours symptomatique.
Comment la psychanalyse opère sur cette « implication » ?...
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ARGUMENT PART. 3
PAR ANGELE TERRIER
Le constat du réel de l'exigence pulsionnelle dans la sexualité infantile est au centre de l'invention de la psychanalyse par Freud. Pas d'inconscient sans la rencontre avec un premier jouir formule Lacan dans « La conférence à Genève sur le symptôme » [1]. En mettant l'accent sur l'effet de cette rencontre, il fait valoir, avec l'appui de la clinique du petit Hans, le caractère d'extériorité et d'étrangeté de cette jouissance hétéro qui fait effraction. Si le tout-petit rencontre la réalité sexuelle sur son propre corps, cette jouissance n'est cependant en rien autoérotique. En témoigne l'invasion déchirante que connaît le petit Hans dans ce symptôme phobique, qui condense cette jouissance qui l'assaille et qu'il rejette de toutes ses forces. Le symptôme se forme au point où la réalité sexuelle fait effraction, dans le contexte de l'intimité qu'il connait avec sa mère et du type de père qu'il a. La réponse du sujet est effet de la contingence d'une rencontre avec une jouissance extérieure ainsi que de la nécessité structurale du langage qui le confronte à un indicible.
Cent-vingt ans après la naissance de la psychanalyse, des femmes témoignent dans un bien dire percutant de l'inassimilable d'un trauma sexuel...
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ARGUMENT PART. 4
PAR CAROLINE LEDUC
Les débats féministes actuels se cristallisent autour d'une difficulté propre à notre époque qui concerne l'altérité des corps sexués, quel que soit leur genre. Comme le découvrait déjà en 2004 Jacques-Alain Miller, le non-rapport sexuel est devenu une vérité commune dans le discours courant : « le rapport des deux sexes entre eux va devenir de plus en plus impossible [1] » ; « l'inexistence du rapport sexuel est, aujourd'hui, devenue évidente », à mesure que « les signifiants-maîtres n'arrivent plus » à le faire exister [2]. C'est donc également une crise des semblants, et plus particulièrement une crise du semblant phallique. Le trait d'union phallique jadis opératoire entre les sexes semble brisé et le désir phallique se fait monstre. Le don phallique qui pouvait faire consolation de la castration n'a plus facilement son effet symbolique mais tend dès lors à prendre la couleur de l'abus. C'est l'effraction de jouissance pour tous — révélant pour chacun sa jouissance Une séparée, isolée, orpheline, c'est-à-dire sans Autre...
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