Enfants violents, JIE2019
5ème Journée d'étude de l'Institut psychanalytique de l'Enfant
Lors de son intervention de clôture de la 4e Journée d’étude de l’Institut psychanalytique de l’Enfant, le 18 mars 2017, Jacques-Alain Miller a présenté le thème de travail pour la prochaine Journée d’étude, qui se tiendra en mars 2019. « Enfants violents », ce texte nous donne les orientations les plus fermes pour l’exploration dans le Champ freudien de la clinique la plus actuelle, celle du corps parlant.
Enfants violents, c’est le titre que j’ai choisi en concertation avec Daniel Roy pour la prochaine journée de l’Institut psychanalytique de l’Enfant. Les deux mots sont écrits au pluriel, l’enfant violent n’est pas un idéal-type. D. Roy m’a demandé d’ouvrir quelques pistes de travail pour la préparation de cette journée dans l’Institut ; je lui ai retourné cet honneur et il m’a fourni une liste de thèmes qui méritera d’être publiée.
Le symptôme, à la croisée des chemins
Ma première pensée a été de me demander si la violence chez l’enfant était un symptôme. C’est souvent ma méthode – partir de la première idée qui me vient en tête, sans juger si elle est bonne ou mauvaise. C’est un principe qui peut s’autoriser de la psychanalyse. Étant donné qu’il s’agit d’ouvrir un travail, je déroulerai mon fil de pensée à partir de ce point de départ. Si je présentais devant vous un travail fini plutôt que des pistes de travail, à la fin de mon exposé commencerait l’élaboration d’un travail achevé. Comme méthode, je pense à cette phrase du général De Gaule dans ses Mémoires : « Vers l’Orient compliqué, je volais avec des idées simples. » Je suis, moi aussi, partisan de voler avec des idées simples. Lacan le permet puisque, quand on aborde un thème à partir de son enseignement, on applique souvent d’emblée la répartition entre réel, symbolique et imaginaire.
Le seul fait d’appliquer cette grille sur une question vous donne généralement un point de départ.